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Vers une reconnaissance différée de l’État palestinien : oui, mais au terme d’une transition structurée et sécurisée 

  • gozlancontact
  • 30 juil.
  • 3 min de lecture

 

Alors que la pression internationale s’intensifie en faveur d’une reconnaissance immédiate de l’État palestinien, il est crucial de rappeler qu’une telle décision, aussi légitime soit-elle à long terme, ne saurait être prise dans la précipitation. Une reconnaissance immédiate, dans le contexte actuel de guerre, de division et d’instabilité, risquerait de produire l’inverse du but recherché : une paix durable pour les deux peuples.

 

Ce n’est pas le principe de la reconnaissance qui est contesté. Il s’agit d’un objectif politique légitime. Mais pour que cette reconnaissance soit utile, crédible et source de stabilité, elle doit s’appuyer sur un socle institutionnel, sécuritaire et politique solide. Cela suppose une période intermédiaire de transition, encadrée et accompagnée par la communauté internationale, le monde arabe et les principaux acteurs du conflit.

 

Aucune solution durable ne peut émerger si les Israéliens vivent dans la peur de nouveaux massacres comme celui du 7 octobre, ou si les Palestiniens continuent de vivre sous bombardements et désespoir politique

 

Voici les sept piliers d’un processus de reconnaissance différée mais structurée :

 

1. Un protectorat international temporaire, garant de la stabilité

Avant toute reconnaissance, un protectorat international sous mandat de la Ligue Arabe, avec la participation de pays neutres, doit être instauré sur les territoires palestiniens. Cette autorité intermédiaire :

  • Supervisera la sécurité,

  • Garantira la neutralité des institutions,

  • Empêchera tout retour des milices armées,

  • Offrira aux Israéliens une assurance qu'aucune attaque ne viendra de Gaza ou de Cisjordanie.

Ce protectorat permettra aux Palestiniens de bâtir un État sans guerre civile ni domination islamiste, et aux Israéliens de retrouver confiance dans l’idée d’un voisin palestinien pacifié.

 

2. Création d’une “dead zone” de sécurité entre Gaza et Israël

Une zone tampon démilitarisée, surveillée par des forces internationales, sera établie entre Gaza et Israël. Cette zone servira de barrière physique contre :

  • Les tirs de roquettes,

  • Les infiltrations terroristes,

  • Les tunnels souterrains.

Ce mécanisme de protection est essentiel pour permettre aux familles israéliennes du sud de vivre en sécurité, tout en empêchant toute escalade militaire.

 

3. Financement arabe de la reconstruction : un engagement régional clair

La Ligue arabe, avec ses pays les plus stables et fortunés (Arabie Saoudite, Émirats, Qatar, etc.), doit être mise à contribution pour :

  • Reconstruire Gaza et les infrastructures de Cisjordanie,

  • Développer les écoles, hôpitaux, systèmes d’assainissement,

  • Financer des programmes sociaux qui éloignent la population du radicalisme.

Mais cette reconstruction ne doit se faire qu’avec des garanties de transparence et une exclusion totale des groupes extrémistes du circuit financier.

 

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4. Création d’une Banque d’investissement palestinienne indépendante

Une banque d’investissement palestinienne, contrôlée conjointement par des acteurs internationaux, des experts palestiniens et des partenaires arabes, devra être créée pour financer :

  • L’économie réelle,

  • Les start-ups,

  • Les services publics,

  • Les infrastructures.

Ce projet sera le cœur d’un redémarrage économique transparent qui donnera de l’espoir aux jeunes Palestiniens et réduira leur vulnérabilité à l’endoctrinement.

 

5. Lancement d’un Plan Marshall pour la Palestine

Ce plan impliquera :

  • Un vaste programme de formation professionnelle,

  • Des investissements dans la santé et l’éducation,

  • Une politique d'emploi pour les jeunes,

  • Des partenariats israélo-palestiniens sur les énergies renouvelables, l’agriculture, le numérique.

Il s’agit ici de créer une interdépendance économique pacificatrice, à l’image de ce que l’Europe a fait après 1945.

 

6. Restructuration du paysage politique palestinien et fin du Hamas

Le Hamas devra être démantelé, désarmé et exclu de la scène politique. Une nouvelle gouvernance pluraliste, démocratique et laïque devra émerger, avec :

  • Des partis civils,

  • Un parlement élu librement,

  • Un exécutif représentatif de toutes les composantes du peuple palestinien.

Ce processus est une condition sine qua non pour que les Israéliens puissent envisager un avenir de coexistence.

 

7. Réconciliation entre Gaza et la Cisjordanie

Il ne peut y avoir un État palestinien crédible sans unité politique entre Gaza et la Cisjordanie. Un accord de réconciliation doit être conclu pour que les deux territoires parlent d’une seule voix, dans un cadre démocratique, et avec l’appui des pays arabes modérés.

 

Conclusion : une reconnaissance à terme, sur des bases solides

Cette période transitoire, encadrée et réaliste, devra durer entre quatre et cinq ans. Si, au terme de cette phase, les institutions sont consolidées, la sécurité des deux peuples assurée, et la coopération engagée, alors la reconnaissance pleine et entière de l’État de Palestine pourra être accordée, sans menace pour Israël et avec un vrai avenir pour les Palestiniens.

La paix n’est pas un slogan. C’est une construction lente, mais possible.À condition de ne pas sauter les étapes.

Aucune solution durable ne peut émerger si les Israéliens vivent dans la peur de nouveaux massacres comme celui du 7 octobre, ou si les Palestiniens continuent de vivre sous blocus, bombardements et désespoir politique

 
 
 

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